- dérapage
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• 1832; de déraperI ♦1 ♦ Le fait de déraper; son résultat. Faire un dérapage sur une route mouillée. Un dérapage contrôlé.2 ♦ (1939) Glissement latéral volontaire du skieur.3 ♦ Aviat. Virage exécuté avec l'inclinaison suffisante pour que l'avion dérape vers l'extérieur (opposé à glissement, glissade sur l'aile).II ♦ (1926) Fig. Fait de déraper (II); changement imprévu et incontrôlé d'une situation. Le dérapage des prix. ⇒ dérive.♢ Dérapages verbaux : propos incontrôlés.dérapagen. m. Action de déraper.|| Fig. Changement incontrôlé. Dérapage des prix.⇒DÉRAPAGE, subst. masc.A.— [En parlant d'un moyen de transport]1. MAR. [Correspond à déraper A 1] ,,Action de déraper`` (Ac. 1932). Mouvement d'une ancre qui est détachée ou se détache du fond :• Quand un voyageur me parle (...) du déralinguage, du dérapage, de l'état du ciel, etc., (...) alors j'ouvre de grands yeux au livre et je tâche de saisir quelque chose dans ce cataclysme de mots barbares.BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 569.Rem. La docum. atteste aussi le synon. peu usité dérapement, subst. masc. La marée était basse, c'était le bon moment. Gilliatt était parvenu à démonter l'arbre des roues dont les extrémités pouvaient faire obstacle et arrêter le dérapement. Il avait réussi à amarrer verticalement cette lourde pièce dans la cage même de la machine (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 306).2. Usuel. [En parlant d'un véhicule : bicyclette, automobile] Glissement latéral spontané ou dû à un coup de frein, ou à un mouvement du guidon ou du volant, sur route mouillée, verglacée, enneigée, etc. Le dérapage des roues, les risques de dérapage; une parfaite adhérence qui s'oppose aux dérapages. Un dérapage succédait à une secousse (ROMAINS, Copains, 1913, p. 77). Les ombres du Palais-Royal ne craignaient aucun coup de trompe, aucun dérapage, aucun rappel à l'ordre des agents. On était libre (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 90). L'une des deux roues au moins est animée d'un mouvement de glissement qui entraîne une usure anormale et rapide des pneumatiques, et qui est susceptible de provoquer des dérapages (CHAPELAIN, Techn. automob., 1956, p. 187).B.— P. anal., emplois techn. divers1. ÉCON. Changement défavorable et incontrôlable d'une situation économique ou monétaire (d'apr. GILB. 1971). Dérapage des prix ,,Hausse des prix, supérieure aux prévisions`` (Admin. 1972). Il n'y a pas encore de flambée des prix, alors que la dévaluation pourrait entraîner un tel dérapage (Combat, 30. 10. 69 ds GILB. 1971).2. AÉRON. Virage exécuté avec une inclinaison insuffisante. Anton. glissement ou glissade sur l'aile (Lar. encyclop.). J'ai lancé l'avion en virage contraire, ou plus exactement en dérapage contraire (au diable les virages corrects!) (SAINT-EXUP., Pilote guerre, 1942, p. 348).3. SKI. Déplacement du skieur par un glissement latéral de ses skis. La découverte de l'utilité du dérapage n'est apparue qu'au moment du développement du ski alpin (GAUTRAT, Ski, 1969).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1832 derapage mar. (BALZAC, Œuvres diverses, t. 2, p. 569); 1900 en parlant d'une voiture ou d'une bicyclette » (Nouv. Lar. ill.). Dér. de déraper; suff. -age. Fréq. abs. littér. :7. Bbg. GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1969, p. 589. — PAMART (P.). Infiltrations ou invasions. Vie Lang. 1969, p. 318. — QUEM. Fichier.
dérapage [deʀapaʒ] n. m.ÉTYM. 1832, mar.; de déraper.❖———1 (1832). Mar. Action de déraper.2 (1894, in Petiot). Cour. Fait de déraper; son résultat. || Dérapage d'un véhicule sur une route mouillée (→ Aquaplanage). || Faire un dérapage contrôlé. || Dérapage suivi d'un tête-à-queue.3 (1939, in Petiot). Ski. Glissement latéral volontaire du skieur. || Dérapage latéral, le long de la plus grande pente. || Dérapage en biais. || Dérapage arrondi (l'arrière des skis glissant plus que les spatules). || Dérapage en feston. ⇒ Feston. || Dérapage du christiania amont, du christiania arrêt.0 Le dérapage est, à la fois, un mouvement utile en lui-même et le préalable nécessaire à l'étude du christiania.François Gazier, les Sports de la montagne, p. 86.4 (1922). Aviat. Virage exécuté avec l'inclinaison suffisante pour que l'avion dérape vers l'extérieur (opposé à glissement, glissade sur l'aile).———II (1926, en parlant d'un écart psychologique). Fig. Fait de déraper (II.); changement imprévu et incontrôlé d'une situation. || Le dérapage des prix.
Encyclopédie Universelle. 2012.